Travailler permet bien sûr d’avoir un revenu, mais cela apporte aussi une interaction avec les autres, une ouverture au monde extérieur, et une réelle satisfaction.

Ne vous sous-estimez pas, vous êtes au moins aussi utile qu’une personne valide !

Les entreprises du secteur public et celles du secteur privé de 20 salariés et plus, doivent respecter un quota de 6% de personnes en situation de handicap parmi leurs employés.

Choisir son métier en fonction de ses capacités

Votre situation professionnelle ne sera pas la même selon l’avancement de la maladie :

  • vous recherchez du travail alors que votre maladie est diagnostiquée,
  • vous travaillez déjà depuis quelques années quand vous apprenez votre maladie (ataxies tardives).

Plusieurs fois au cours de votre vie professionnelle, vous serez amené à vous poser des questions : adapter vos conditions de travail, passer à temps partiel, continuer ou arrêter de travailler… Le temps partiel permet aussi de prendre du temps pour soi, pour la kiné, etc.

Les principales difficultés à prendre en considération :

  • la mobilité : trop de déplacements peuvent être éprouvants,
  • la lenteur et la précision des gestes,
  • l’élocution parfois plus laborieuse.

➤ L’informatique est un outil de travail qui offre de réelles possibilités d’accès ou de maintien dans l’emploi.

Les points importants

  • N’hésitez pas à vous faire reconnaître travailleur handicapé (demande de RQTH auprès de la MDPH). Cette reconnaissance facilite notamment :
    • le soutien du réseau de placement Cap Emploi présent dans chaque département ;
    • le suivi de stages de formation ou de rééducation professionnelle ;
    • l’accès à la fonction publique par concours aménagé ou non.
  • Des solutions de compensation du handicap à mettre en œuvre par l’entreprise existent (aménagements techniques, organisationnels, humains, aides à la formation). Il faut informer votre employeur des difficultés rencontrées pour envisager avec lui comment aménager vos conditions de travail (horaire, télétravail…) et adapter votre poste et les locaux de l’entreprise. Ces adaptations entraînant généralement un surcoût, l’état alloue des aides financières aux employeurs. Elles permettent aussi de financer l’aide au déplacement pour se rendre sur le lieu de travail, mais aussi la reconversion à un nouveau métier.
  • Ces aides sont financées pour le secteur privé par l’Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées (Agefiph), ou pour le secteur public par le Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (Fiphfp).
  • La personne ressource dans l’entreprise est le médecin du travail : n’hésitez pas à lui apporter un maximum d’informations sur la maladie. Vous pouvez lui fournir le Protocole National de Diagnostic et de Soins (PNDS) de votre maladie sur le site de la Haute Autorité de Santé, section Ataxie de Friedreich.
  • Les entreprises de plus de 250 salariés ont un référent handicap et les grandes entreprises une mission handicap : leur rôle consiste à faciliter l’embauche, l’intégration et le maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés.
  • Des structures existent pour vous aider dans vos démarches de recherche ou de maintien dans l’emploi : Pôle Emploi, Cap Emploi, les missions locales, … N’hésitez pas à vous rapprocher d’elles.
  • Renseignez-vous bien pour avoir les bonnes informations; les employeurs eux-mêmes ne sont souvent pas au courant des possibilités existantes. Anticipez les démarches car elles peuvent prendre du temps.

Emploi dans le secteur public

On peut intégrer la fonction publique soit par concours soit par la voie contractuelle.

Les concours de la fonction publique

Ils permettent d’accéder à des emplois des trois catégories statutaires :

  • catégorie A : emplois de niveau Bac +3 à Bac +5 ;
  • catégorie B : emplois de niveau baccalauréat ou diplôme équivalent ;
  • catégorie C : emplois du niveau du diplôme national du brevet ou du CAP/BEP.

La voie contractuelle

Dans ce cas, vous êtes candidat à une offre d’emploi (cela peut concerner les catégories A, B ou C). Si vous êtes recruté, vous serez engagé en contrat à durée déterminée renouvelable une fois. À la fin de cette période contractuelle, et si votre évaluation est positive, vous pourrez, dans certains cas, être titularisé.

Emploi dans le secteur privé

Vous serez embauché avec un contrat de travail qui précise votre rémunération, votre qualification, votre temps de travail (temps plein ou partiel) et vos fonctions/attributions.

Il existe différents types de contrats de travail :

  • le contrat de travail à durée indéterminée (CDI) : il ne s’arrête qu’en cas de rupture du contrat ou d’un commun accord entre le salarié et l’employeur ;
  • le contrat à durée déterminée (CDD) : il est conclu pour une mission et une période données (18 mois maximum sauf exceptions), et peut être renouvelé 2 fois maximum ;
  • le contrat de travail temporaire ou contrat de mission: il est conclu avec une société d’intérim qui vous met à disposition d’une entreprise pour l’exécution d’une mission pendant une période donnée ;
  • le contrat saisonnier : il est généralement utilisé pour des activités liées au tourisme ou à l’agriculture (récolte, cueillette…).

Mise en invalidité

Si vous êtes salarié, vous pouvez faire une demande de mise en invalidité : elle ne signifie pas l’arrêt de travail, elle permet de compenser une perte de gain qui résulte d’une réduction de la capacité de travail. Cette demande se fait auprès de la sécurité sociale.

Pauline

Volontaire en Service Civique : une expérience valorisante et enrichissante à tous les niveaux, et accessible aux jeunes en situation de handicap.

Damien

Former, sensibiliser au handicap, libérer la parole autour de ce sujet, voilà les objectifs que je me suis fixé et dont je suis fier ! 

logo AFAF (Association Française Ataxie Friedreich)

Avancer ensemble,

C’est aussi pouvoir compter sur votre aide !